mercredi 25 juillet 2018

Les Noirs au Québec : le dernier mensonge de la bienpensance


Le chroniqueur Fabrice Vil, du journal Le Devoir, a publié un texte « La puissance du hip-hop » le 28 avril 2017 qui colporte des informations incroyablement fausses que je me sens porté à rectifier son contenu.

Les Noirs au Québec dernier mensonge de la bienpensance

En effet, dans son texte, M. Vil reprend intégralement les paroles de la chanson « Qc History X » d’un genre de rappeur qui se prend pour un historien, Ali Ndiaye alias Webster

Voici le passage cité par M. Vil :
« En 1629 arrive Olivier Lejeune / Premier esclave répertorié dans la jeune ville de Québec / Au moins 10 000 esclaves au Canada / Jusqu’à l’abolition de ce droit en 1833 / Yo c’est fou, à force de fureter en masse / J’ai découvert que Lionel Groulx prônait la pureté des races / C’est la même pour Garneau, F.X.-Garneau / Québec History X, ils nous ont effacés du tableau / Mais pourtant, il y avait des hommes d’affaires noirs / On était dans les régiments et d’autres étaient coureurs des bois / Il y avait aussi des aubergistes / Et ils veulent nous faire croire que les Noirs sont ici depuis les années 70. »
M. Vil reprend ses paroles sans aucune nuance ni mise en garde et va même jusqu’à dire qu’il s’agit d’un « véritable cours sur l’histoire des Noirs au Québec ». Or, il appert que les faits énoncés dans cette chanson sont faux. Si les chanteurs n’ont pas l’obligation de veiller à l’exactitude de ce qu’ils écrivent, il en va autrement des chroniqueurs. 

D'abord, de qualifier de cours d'histoire ce texte laisse croire que son contenu est factuellement vrai, surtout lorsque M. Vil n'apporte aucun élément de contexte qui permettrait de penser autrement. En citant mot pour mot Webster, M. Vil ne fait pas que donner son « appréciation d'une œuvre culturelle » comme il pourrait bien prétendre. Il reprend à son compte les propos contenus dans la chanson « Qc History X » pour les endosser en les qualifiant de « cours sur l'histoire » et de « trésor culturel ». Il utilise le mot « richesse » pour parler du texte. En d'autres mots, il prête foi au contenu du texte en y associant sa crédibilité. D'ailleurs, s'il voulait se réfugier derrière une citation pour ensuite se dissocier des propos qu'elle contient, cela constituerait une bien faible défense.

Pourtant, lorsqu'on se réfère au Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse du Québec sur le journalisme d’opinion, l’article 10.2 indique :

Le journaliste d’opinion expose les faits les plus pertinents sur lesquels il fonde son opinion, à moins que ceux-ci ne soient déjà connus du public, et doit expliciter le raisonnement qui la justifie. 
L’information qu’il présente est exacte, rigoureuse dans son raisonnement et complète, tel que défini à l’article 9 du présent Guide.

En outre, le Guide précise à l’article 9 : Les journalistes et les médias d’information produisent, selon les genres journalistiques, de l’information possédant les qualités suivantes :
Exactitude : fidélité à la réalité;
Rigueur de raisonnement; 
Impartialité : absence de parti pris en faveur d’un point de vue particulier;
Équilibre : dans le traitement d’un sujet, présentation d’une juste pondération du point de vue des parties en présence;
Complétude : dans le traitement d’un sujet, présentation des éléments essentiels à sa bonne compréhension, tout en respectant la liberté éditoriale du média.

Le problème avec la chronique de M. Vil, c’est qu’elle reprend à son compte des informations complètement erronées. 

En effet, le livre Deux siècles d'esclavage au Québec, qui est sans doute la référence la plus sérieuse qui soit au sujet du traitement des esclaves dans l'histoire de la province, indique qu' « il y avait près de 4200 esclaves au Québec » (Trudel : p. 69). De ce nombre, les trois quarts furent amérindiens (Trudel : p. 73) et l'autre quart furent africains (Trudel : p. 84). Prétendre qu'il y avait 10 000 esclaves au XIXe siècle au Canada (nom sous lequel était alors connu le Québec) comme le fait M. Vil est trompeur et mensonger. La moindre des choses à faire lorsqu'on est journaliste et qu'on fait une aussi longue citation c'est d'en vérifier la véracité et en assumer la responsabilité.

Les Noirs au Québec

Il ajoute aussi : « Les Webster et Muzion ne sont que des exemples d’une panoplie d’artistes ayant créé un trésor culturel pouvant non seulement faire évoluer les méthodes d’enseignement, mais pouvant aussi jeter un éclairage différent et pertinent sur des phénomènes sociaux contemporains. »

Or, cette affirmation m’apparaît problématique. En effet, le titre de la chanson « Qc History X » se veut une référence au célèbre film américain « American History X ». L’allusion va de soi et saute aux yeux ; elle est donc implicite. En effet, le film « American History X » est très connu et met en scène plusieurs vedettes hollywoodiennes – il ne s’agit pas d’un obscur film à distribution confidentielle. En l’occurrence, M. Vil ne pouvait ignorer que les lecteurs instruits du Devoir feraient eux aussi ce lien entre le contenu du film et l’histoire du Québec.

Rappelons pour mémoire que ce film met en scène des extrémistes américains racistes qui portent la croix gammée et qui sont favorables à l’assassinat des Noirs. Prétendre qu’une chanson inspirée de ce film, et dépourvue de toute nuance, constitue « un trésor culturel » pouvant « faire évoluer les méthodes d’enseignement » est absurde. Que veut-on sous-entendre ici ? Que les Québécois ont agi dans l’histoire comme les personnages de ce film ? Cela est entièrement faux, d’un point de vue factuel, et relève davantage de la calomnie que de la liberté artistique. 

Enfin, le texte de M. Vil omet également d’apporter quelques nuances que ce soit quant aux faussetés véhiculées par la chanson « Qc History X » au sujet de Lionel Groulx. Soit, l’abbé critiquait sévèrement les Canadiens français qui refusaient de préserver et de transmettre leurs traditions nationales sous prétexte d’assimiler certains éléments de la culture anglo-saxonne pour survivre. Prétendre que « Lionel Groulx prônait la pureté des races » relève toutefois de la malhonnêteté intellectuelle. À mes yeux, ce n’est que du mépris pour le chanoine Lionel Groulx – l’historien national du peuple qui l’a accueilli. J’invite M. Vil à lire Groulx, en commençant par son roman de vulgarisation politique « L’appel de la race ». Il risque de perdre quelques préjugés.

L’ouvrage résume ce que l’on appelait en ce temps « l’esprit français ». Quelques thèmes clés sont le caractère matérialiste de la civilisation anglo-protestante, le mythe de la supériorité anglo-saxonne et l’anglomanie de la petite bourgeoisie canadienne-française. Le nationalisme groulxien ne faisait pas de la race un absolu. Pour Groulx, c’est l’Église catholique qui restait la valeur suprême. Mais l’Église doit s’incarner dans une nationalité, comme le Verbe qui s’est fait Chair. Et c’est l’enracinement national qui permet à l’homme d’atteindre l’universel. 

Le Petit Robert définie le mot « race » comme un groupe naturel d’hommes qui ont des caractères semblables (physique, psychiques, culturels) provenant d’un passé commun – ethnie, peuple. Il le définit également comme un groupe ethnique qui se différencie par des caractères physiques héréditaires (couleur de la peau, forme de la boîte crânienne, proportion des groupes sanguins) – race blanche, jaune, noire. Au temps de Groulx, on l’employait surtout dans le premier sens, plus culturel. Aujourd’hui, on l’emploie davantage dans le second sens, plus biologique. 

Le chanoine Goulx parlait souvent du « génie de la race », c’est-à-dire de cette indéfinissable particularité du peuple canadien-français. Il n’avait pas une vision « sociobiologique » de la nation comme dans la théorie nazie de la race aryenne, malgré ce qu’a soutenu Esther Delisle, qui est la source du mensonge que Groulx était antisémite. Rappelons qu’au temps de Groulx, on parlait de la « race » au sens de la « nationalité ». C’était une notion culturelle plutôt que physique. La supériorité de l’esprit français découle plutôt de la supériorité spirituelle du catholicisme sur le protestantisme, une idée qui allait de soi dans les milieux catholiques d’avant le Concile Vatican II. (Le siècle de Mgr Bourget, p. 377) Si seulement Le Devoir engageait des chroniqueurs qui connaissaient l’histoire. 

Lionel Groulx voulait la restauration de l’intégrité nationale par la redécouverte de l’authentique « âme » canadienne-française. C’est une quête intérieure, le « gnôthi seauton » des Grecs : « Connais-toi toi-même ». M. Vil se connaît-il ? En lisant ses autres textes, c’est évident qu’il puise presque toutes ses idées des Anglo-américains et il se voit probablement comme un genre de « black » américain d'expression bilingue. 

Pour toutes ces raisons, j'estime que la chronique « La puissance du hip-hop » de Fabrice Vil est un autre de ces textes qui nous fait de la propagande victimaire directement importé des courants dits « racialistes » étasuniens. Un autre de ces textes, incapable d'avoir une lecture colonialiste honnête, et de dissocier l'histoire des colons français en Nouvelle-France de celle de l'Empire britannique.

38 commentaires:

  1. "Prétendre qu'il y avait 10 000 esclaves au XIXe siècle au Canada (nom sous lequel était alors connu le Québec) comme le fait M. Vil est trompeur et mensonger. " Webster parle sur une période d'environ 200 ans. VOyons DonC!

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. En fait, c’était 4200 esclaves pendant toute l’histoire du Québec/Nouvelle-France. Trois quarts de ce chiffre était des autochtones/prisonniers de guerre entre nations autochtones, donnés par les autochtones eux-mêmes à une minorité de colons riches comme des servants domestiques.

      L’autre quart était des noirs de Saint-Domingue (Haïti), venus avec qqs riches Français de cette île vers la Nouvelle-France.

      On est TRÈS loin des chiffres dans les millions de ce qui s’est passé aux États-Unis, au Brésil, à Saint-Domingue….

      Effacer
    2. Et bien Webster est un grossier personnage qui ne connaît visiblement rien de l'histoire canadienne.

      Effacer
    3. Lu le texte mensonger de m. Vil....Vil ! Un nom qui convient bien vu l'oeuvre.

      Effacer
  2. Excellent! peut-on s'abonner à vos chroniques?

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Merci ! Vous pouvez aimer ma page FB et recevoir des notifications quand je publie. https://www.facebook.com/americain.au.quebec/

      Effacer
  3. Faudrait lire le livre de Marcel TRUDEL à ce sujet: *Deux siècles d'esclavage au Québec. 2004 Cahiers du Québec.
    La plupart étaient des *Panis*, i.e. des Amérindiens de l'Ouest ou de Nouvelle Angleterre vendus aux Français.
    Leurs enfants (souvent avec les propriétaires successifs) étaient aussi des esclaves.
    Leurs descendants se sont assimilés aux Québécois.

    RépondreEffacer
  4. Excellent article... Je fais suivre.... Vive le Québec Souverain Francophone!...

    RépondreEffacer
  5. « Impossible d’ouvrir la télévision sans entendre parler de discrimination positive, de « culture noire » ou de tomber sur un reportage évoquant le Ku Klux Klan. » - Christian Rioux, le Devoir


    La guerre contre les contre les nègres blancs???? Racisme inversé???

    Ne nous leurrons pas, leurs maîtres et nos ennemis n’ont jamais été mous!!!

    Les Orangistes sont le bras canadien du KKK… contre les nègres blancs Francophones!!!!

    Il y avait des liens entre les orangistes et le KKK aux USA. Ils s’échangeaient des listes de membres.

    Les Orangistes sont toujours actifs et légal au Canada.
    Ils utilisent maintenant des noms plus acceptables, voir Rebel Media, Northern Foundation, Heritage Front et Reform Party.

    Petite histoire du mouvement orangiste canadien,
    par Pierre-Luc Bégin, Les Éditions du Québécois, 2008, 200 p. (ISBN 2923365224).
    http://www.lequebecois.org/boutique/loyalisme-et-fanatisme/
    Pierre-Luc Bégin: Conférence sur les orangistes

    http://www.youtube.com/watch?v=UIYj-ByoVSU

    http://video.google.com/videoplay?docid=-1332834420313016581#

    RépondreEffacer
  6. Est-ce que M. Vil ne comptabiliserait pas, entre autres, les esclaves noirs américains ayant fuit par le chemin de fer clandestin qui aurait emmener au Canada entre 30 et 40 000 esclaves du Sud des États-Unis avant la guerre civile desquels proviendraient ses 10 000 esclaves? La malhonnête avec l'histoire est sans bornes.

    RépondreEffacer
  7. Si je ne me trompe pas , est-ce que la plupart de ces esclaves etaient concentré dans les cantons chez les royalistes Américains resté fidèle a la couronne d'Angleterre suite a la guerre d,indépendance ,il y a quelques années n,a t'on pas trouvé un cimetière d'esclave noirs dans une régions de ces dit cantons de l'est.

    RépondreEffacer
  8. Certains préfèrent choisir leur oppresseur que de bâtir des solidarités avec ceux qui n’auraient pas été assez opprimés pour prétendre avoir des droits eux aussi.''

    RépondreEffacer
  9. qui qui a un esti de blogspot en 2018

    RépondreEffacer
  10. Si vous pensez que le Canada du 19e siècle correspond au Québec, c'est plutôt vous qui tentez de modifier l'histoire car le Haut-Canada n'en faisait pas partie, de même que les Maritimes. Les 4200 esclaves n'étaient qu'en Nouvelle-France, mais il eut 3000 esclaves noirs au Canada. Donc si le ratio était le même il y avait environ 1200 esclaves au total, alors le "plus de 10 000 esclaves" semblent très plausible. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/black-enslavement

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. On ne parle pas du Canada, on parle du Québec (Nouvelle France). Webster et Vil cherchent à culpabiliser le Québec (et non le Canada). Allez lire le livre le plus sérieux sur le sujet de Marcel Trudel.

      Effacer
    2. Je ne suis pas là pour défendre Vil, mais sur le fait que vous accusez Webster d'inventer des chiffres alors que ceux-ci ne sont pas faux. Vous le citez-vous même où il écrit "Jusqu’à l’abolition de ce droit en 1833" alors qu'il n'y a plus de nouvelle France à ce moment. Définir le Canada de cette époque comme correspondant au Québec comme est tout simplement faux, est-ce que vous pouvez au moins reconnaître cette erreur?

      Effacer
    3. Encore une fois, Webster attaque le Québec et non le Canada anglais avec son chiffre sorti de nulle part de 10 000 esclaves. Vous coupez les cheveux en quatre.

      Effacer
    4. Webster est historien, son chiffre ne provient pas de nulle part, mais bien de ses recherches. Le problème c'est que toute votre théorie repose sur un procès d'intention. Est-ce que vous êtes capable d'avouer qu'il n'y a pas de faute historique dans les propos de Webster que vous rapportez?

      Effacer
    5. « Webster est historien, son chiffre ne provient pas de nulle part »

      Ne me faites pas rire.

      Effacer
    6. « Webster est historien » : moi, j'en ris à m'en tordre les côtes.

      Ce "Webster" est avant tout québécophobe et diffamateur de la nation issue de Nouvelle-France. Il est autant historien que je suis lutteur sumo.

      Effacer
    7. Bien sûr, parce que si une personne évoque des faits historiques avec lesquels vous n'êtes pas d'accord, c'est nécessairement faux. Sur ce, bonne chance dans votre carrière de lutteur!

      Effacer
    8. Quand c'est faux, comme le menteur et diffamateur que vous vénérez sans apporter de faits étayant vos dires et pour cause puisque la vérité historique contredit la démagogie mensongère de Webster, eh bien, désolé de vous faire de la peine, mais ça reste faux.
      Sur ce, bonne chance dans votre carrière de servile défenseur du menteur!

      Effacer
    9. Et si vous voulez être utile dans la présente discussion, alors éclairez-nous si nous sommes dans les ténèbres. On ne demande pas mieux que d'avoir la vérité dans toute chose.

      Donc, trouvez-nous les sources et références permettant d'étayer votre propos selon lequel ce Webster ne mentirait pas dans la citation présentée dans le texte ci-haut. Par exemple, en quoi Garneau serait-il coupable de prôner la "pureté des races", avec citation de son "Histoire du Canada", lui qui souscrivait à l'idéal libéral et universaliste (et pas une citation tronquée et sortie de son contexte : contrairement sans doute à Webster, j'ai lu et relu toute l'oeuvre de Garneau).

      Et expliquez-nous aussi, toujours avec sources et références à l'appui, en quoi la critique de la démagogie mensongère de ce "Webster" que fait "Un Américain au Québec", ci-haut, ne serait pas justifiée ou serait erronée.

      Car vous venez de mentionner qu'il s'agit de « faits historiques ». Or, des faits historiques, ça s'appuie sur des documents, des sources, des références. Puisque vous affirmez que les propos de ce Webster seraient des « faits », ce devrait donc être parce que vous connaissez les documents sur lesquels ils seraient fondés. Vous rendriez donc de grands services en partageants les sources et références qui vous permettent d'appuyer vos dires.

      Voilà. Bonne chance si vous daignez vous prêter à ce petit exercice qui serait pourtant très utile.

      Effacer
    10. Afin de facilité la discussion je vais annoter les différentes sections de ma réponse et je vous invite à faire de même (en ajoutant des numéros au besoin). Si certaines sont ignorées, il sera facile de le remarquer et de conclure que la personne qui les ignore cède à ces arguments.

      1) Mon commentaire initial portait seulement sur le fait que l'auteur de ce site a écrit à tort que le Canada du 19e siècle correspond seulement au Québec. Ainsi, la conclusion qu'il tire un peu plus loin est fausse étant donné la fausseté de cette prémisse qui ne contredit pas en soi la source qu'il donne. Est-ce que vous reconnaissez ce point? C'est de ces éléments dont je faisais mention par "faits historiques".

      2) Webster a un baccalauréat en histoire, il est donc familier avec les méthodes de recherches propres aux historiens. Les artéfacts historiques ne sont pas tous sur internet, ce n'est pas comme si l'on tentait de vérifier la source d'une affirmation provenant de sciences comme l'économie ou la psychologie. De toute façon, je doute que vous soyez du genre à vérifier toutes les sources d'affirmations historiques et surtout de celles qui vous plaisent.

      3) Votre possible méconnaissance d'une chose ne fait pas de vous un savant. Peut-être avez-vous raison et qu'il invente certains faits. Toutefois, un minimum d'honnêteté intellectuelle requiert de vérifier ces affirmations et ce n'est pas en lisant certains documents que vous pouvez savoir ce que disent d'autres documents que vous n'avez pas lus. Si vous écrivez à Webster et que sa réponse n'est pas satisfaisante, je comprendrai de telle accusation et je serai en accord avec son imposture, mais dans le cas contraire votre accusation est sans fondement.

      Au plaisir de lire votre réponse.

      Effacer
    11. J'espère que ma réponse vous donnera autant de plaisir qu'anticipé :

      1) Le Canada, dans l'esprit courant de l'époque, c'était le Canada français. Par exemple (et il y en a bien d'autres) l'ouvrage "Histoire du Canada" de F. X. Garneau que ce Webster diffame démagogiquement, c'est l'histoire du Canada français, du peuple issu de Nouvelle-France. Et je possède des rayons entiers dans ma bibliothèque contenant des livres parus avant 1960 et dans lesquels "Canada" et "canadien", cela concerne uniquement le peuple issu de Nouvelle-France. C'est ce que voulait visiblement dire ci-haut l'auteur du présent blogue. Cela saute aux yeux, mais quand on a ses perceptions engluées par l'idolâtrie envers un fumiste, on peut comprendre que l'admission de ce fait ne soit pas facilement accessible.

      2) Le bacc en histoire ne suffit pas à quelqu'un de se qualifier d'historien. Quels sont les travaux de ce Webster qui permettent d'avancer la science historique, où sont ses articles de recherche reconnus par la communauté scientifique, ses publications autres que subjectives ou idéologiques ? On a beau chercher, on ne trouve guère... J'ai un bacc en sociologie, et je ne me qualifie pas de "sociologue" car ce n'est pas suffidant, il me faudrait pour cela des études supérieures. De plus, il faudrait que je travaille pour une institution académique ou un quelconque institut me permettant de me revendiquer d'un tel titre. Et comme je déteste les fumistes, je ne me ferai pas passer pour ce que je ne suis pas, contrairement à ce Webster.

      3) Votre propos dans ce paragraphe n'a ni queue ni tête. C'est de la poutine insensée, une espèce d'entourloupette qui ne répond à rien, ne réfute rien, ne dit rien. D'ailleurs, pour réfuter les affirmations de cet imposteur et fumiste, encore faudrait-il qu'il les étaie de manière scientifique, avec sources et références, ce qu'il n'a jamais fait, et pour cause puisque il n'a jamais creusé l'histoire de manière scientifique, ce pour quoi un simple bacc ne suffit pas. De plus, je ne dis pas que « sa réponse n'est pas satisfaisante », car dans la citation ci-haut il ne répond à rien et ne fait que des affirmations fallacieuses ; ce que je dis, c'est que ce qu'il prétend est faux, qu'il invente, qu'il ment. Qu'il se dise romancier, et alors on ne lui tiendrait rigueur de rien. Mais qu'il se prétende "historien", c'est de la foutaise, comme le montre très bien sa citation ci-haut.

      Il faudrait vous forcer davantage. Et aussi ne pas tenter de noyer le poisson comme vous le faites en évitant soigneusement de répondre aux questions qui vous sont préalablement posées.

      Donc, pour vous aider un peu, je vais pour le moment limiter mes questions ci-haut formulées à celles-ci :

      « Expliquez-nous, avec sources et références à l'appui, en quoi la critique de la démagogie mensongère de ce "Webster" que fait "Un Américain au Québec", ci-haut, ne serait pas justifiée ou serait erronée »...

      ... et, puisque vous affirmez que ce Webster évoquerait des "faits" historiques, présentez-nous les sources et références dont vous devriez logiquement posséder puisque vous semblez avoir la certitude qu'il s'agit bel et bien de "faits".

      Vos réponses à ces questions pourtant bien simples me combleront d'aise.

      Effacer
    12. J'ajoute que, contrairement à ce Webster, et très probablement à vous-mêmes, il y a des gens qui ont tout lu Garneau (j'en suis) et qu'alors il est très facile de démontrer les affabulations de ce Webster. Il serait très mal pris en débat public avec un vrai connaisseur de Garneau.

      Effacer
    13. En passant, les ouvrages de Marcel Trudel sur l'esclavage auraient dû être utiles à ce Webster, puisque Trudel, membre de « L'École de Québec » (ce Webster ignore sans doute ce que c'est), était plutôt anti-nationaliste et n'appréciait guère les travaux de Lionel Groulx. Mais il y un gros hic : Trudel était rigoureux sur le plan scientifique. On comprend alors pourquoi ce Webster ignore les travaux de Trudel, ou évite de s'y référer.

      Effacer
    14. (Juste un petit rappel de numéroter les différents points de vos arguments afin de faciliter la discussion)

      1) Vous semblez mélanger la chronologie des critiques alors je vous la redonne pour vous éclairez un peu. Webster commence par affirmer qu'il y a eu 10 000 esclaves au Canada. L'auteur de ce site affirme ensuite que c'est faux car selon Trudel il y en aurait eu 4200 au Québec, affirmant, à tort, que ce Québec est le Canada de l'époque. Or, il peut très bien avoir eu 4200 esclaves au Québec et 10 000 au Canada, considérant que le Haut-Canada et les maritimes en font partie, non? Si vous ne pouvez reconnaître cette erreur logique, il ne sert à rien de continuer cette discussion puisque les arguments que je vous apporte portent justement sur les fondements logiques qui font que la validité d'une conclusion repose sur ses prémisses. Bref, sur le fait qu'une conclusion n'est valable que si les prémisse mène directement à celle-ci.
      Sur ce, je vous laisse de nouveau les citations d'une autre historienne Natasha L. Henry qui affirme qu'"on compte environ 4 200 esclaves en Nouvelle‑France, dont 2 700 Autochtones, maintenus en esclavage jusqu’en 1783, et au moins 1 433 Noirs" mais aussi qu'il y avait "Environ 3 000 esclaves d’ascendance africaine, hommes, femmes et enfants, sont ainsi introduits en Amérique du Nord britannique. Dans les années 1790, le nombre d’esclaves noirs dans les Maritimes (Nouveau‑Brunswick, Nouvelle‑Écosse et Île-du-Prince‑Édouard) varie de 1 200 à 2 000. Ils sont environ 300 au Bas‑Canada (Québec) et entre 500 et 700 au Haut‑Canada (Ontario)." pourhttps://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/black-enslavement

      P.S. Je suis nationaliste et souverainiste, mais ce qui m'intéresse, c'est la vérité et non pas d'embellir l'histoire de nos ancêtres pour autant.

      Effacer
  11. Je viens de lire cette affirmation de ce Webster : « quand Frontenac va prendre sont gouvernorat en 1689, voulant faire la paix avec les Iroquois, il va ramener ici plusieurs des galériens qui avaient survécu à l’expérience. Cela afin de signer la Grande paix de Montréal en 1701» .

    Il y a toutefois un gros problème : Frontenac est mort en 1698. Comment avait-il donc pu agir en vue de la grande paix de 1701, alors qu'elle n'était même pas dans son champ de vision au moment de sa mort ?!? Ramener des galériens pour n'en obtenir un bénéfice que trois ans plus tard ?!? Décidément, ce Webster est un fumiste furieux, qui mise sur l'ignorance générale sur l'histoire, appliquant l'esprit de la maxime « Au royaume des aveugles les borgnes sont rois ».

    RépondreEffacer
  12. Il y a une grave erreur logique dans votre article. Webster dit bien qu'il y avait 10 000 esclaves au Canada, pas seulement au Québec. Même si cela portait un autre nom à l'époque,il reste que l'on parle du Canada entier et non pas uniquement du Québec comme vous tentez malhonnêtement de le faire croire.

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Oh Audrey... Je sais que tu dois tellement vouloire croire que le Québec est horrible, mais tu as tort. Pendant cette époque, le Canada/Nouvelle France/Québec, c'était le même territoire. En fait, c’était 4200 esclaves pendant toute l’histoire du Québec/Nouvelle-France. Trois quarts de ce chiffre était des autochtones/prisonniers de guerre entre nations autochtones, donnés par les autochtones eux-mêmes à une minorité de colons riches comme des servants domestiques.

      L’autre quart était des noirs de Saint-Domingue (Haïti), venus avec qqs riches Français de cette île vers la Nouvelle-France.

      Effacer
  13. Imaginons la suite. Si les Noirs doivent se définir en tant que Noirs, est-ce que les Blancs devront se définir en tant que Blancs ?

    Les Noirs américains sont les victimes historiques d’un système esclavagiste, puis ségrégationniste. Les Noirs du Québec sont arrivés ici à partir des années 1960-1970, essentiellement. Leurs enfants ne sont pas des descendants d’esclaves, mais des descendants d’immigrés et de réfugiés à qui la société québécoise, qui sait accueillir généreusement, a ouvert les bras.

    Ne pas importer le racisme américain

    Mathieu Bock-Côté, 30 mai 2020

    https://www.facebook.com/laurent.desbois2/posts/10158598310733140

    https://www.journaldemontreal.com/2020/05/30/ne-pas-importer-le-racisme-americain?fbclid=IwAR3RzjTdl_3GvaBqmnzSSEEQkUT9JE5cdo26i_PWLag4RcF_GsYw_Ra3muM

    RépondreEffacer
    Réponses

    1. Depuis John A. MacDonald , que le Canada célèbre en ce 150e anniversaire, et jusqu’à tout récemment plusieurs premiers-ministres Canadians, des premiers-ministres de plusieurs provinces Canadians, ainsi que plusieurs maires de grandes villes Canadians étaient des membres reconnus des Orangistes racistes, qui avaient des liens directs avec le KKK aux USA . Je dirais même que cette adhésion était un prérequis pour leurs élections!

      Sans parler des Amherst, Lawrence, Monk, Cornwallis, etc., qui ont exécuté le génocide de mes ancêtres Acadiens et Indiens pour la couronne d’Angleterre!

      John A. Macdonald n’est pas un modèle… Bien au contraire !

      http://sinistrejohna.ca/

      Il faut avoir un culot du diable pour inviter les francophones, les autochtones, les Métis, les asiatiques, les noirs… et autres minorités du Canada à célébrer cet homme qui les a méprisés et opprimés.

      Effacer
    2. Nul autre que l’équivalent de Mgr. De Laval sur le plan historique

      Histoire des Noirs à Québec : un premier hommage de la Ville
      19 fév. , 2021
      https://www.facebook.com/radiocanada.info/posts/4254819621229679
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1771729/histoire-noirs-quebec-stele-hommage-olivier-lejeune-premier-esclave-resident-nouvelle-france?depuisRecherche=true
      L'idée de stèle vient de Webster, spécialiste de l’histoire des Noirs. La Ville n'a pas tardé à être séduite. Elle est devenue maître d'oeuvre du projet après qu’Olivier Le Jeune eut été désigné personnage historique par le ministère de la Culture et des Communications, grâce aux démarches de l'historien.
      « La plaque sera aussi grosse que celle qui est consacrée à François de Laval. Elle sera installée de l’autre côté du portail en fer forgé, pour créer un effet de symétrie » explique-t-il.

      Effacer